Article: Les dernières innovations au sein de Courlancy Santé

Les dernières innovations au sein de Courlancy Santé

Les dernières innovations au sein de Courlancy Santé

  • La polyclinique des Bleuets se dote d’un appareil de thérapie miroir à Reims

Le service de médecine physique et de réadaptation de la polyclinique des Bleuets a acquis le dispositif IVS3 (pour Intensive Visual Stimulation), fabriqué par l’entreprise française Dessintey.

L’appareil utilise la théorie des neurones miroirs pour la rééducation du membre supérieur. Il est employé dans le traitement de diverses pathologies : séquelles de fracture ou d’amputation, syndrome douloureux régional complexe (SDRC), à la suite d’un AVC, paralysie d’un seul côté du corps…

En pratique, le praticien enregistre d’abord un mouvement réalisé par le patient avec sa main saine. Un mouvement simple, comme fermer ou déplacer la main, ou avec un objet, géométrique ou du quotidien, tel une fourchette. « Le système ingénieux permet de traiter et retourner l’image, pour la transformer en la main blessée, explique François Baudemont, docteur en médecine physique et de réadaptation.

Le patient voit sa main blessée qui fait le mouvement et son cerveau se le réapproprie. » « On ne trompe pas le patient mais son cerveau, ajoute Benjamin Rochette, ergothérapeute. Le patient est conscient qu’il s’agit d’une illusion.

L’idée est de stimuler les neurones miroirs, qui s’activent dans notre cerveau à la simple vue d’un mouvement. »

« Cet exercice met en jeu la plasticité cérébrale, le fait de faire de nouvelles connexions neuronales », complète le médecin.

Regarder la vidéo, sans voir sa main réelle, supprime aussi l’appréhension de la douleur, permettant une amplitude de mouvement supérieure.

Nathalie Martret, victime d’une fracture du poignet il y a 6 mois et hospitalisée aux Bleuets, s’installe face à l’IVS3 deux fois par jour. « J’ai été touchée la première fois que je l’ai utilisée, témoigne-t-elle. Voir cette main qui ne bougeait plus depuis longtemps se mettre à bouger… Cela perturbe un peu la tête. Sortez les mouchoirs ! » À l’image de Nathalie Martret, les patients sont satisfaits. « Les résultats sont très positifs, avance François Baudemont. Aussi bien pour le gain d’amplitude articulaire que pour la diminution de la douleur. »

 

  • Zoom sur l’accompagnement du pôle mère-enfant la polyclinique Reims-Bezannes

Mi-octobre, le pôle mère-enfant de la polyclinique Reims-Bezannes s’est mobilisé pour la semaine mondiale de l’allaitement.

Cinq ateliers, animés en majorité par des professionnelles du service, étaient organisés autour de la lactation, du sommeil de bébé, du portage…Un goûter a permis aux jeunes parents d’échanger avec un membre de l’association L’Or blanc, réseau de soutien à l’allaitement maternel. Ces actions, amenées à se tenir régulièrement, s’inscrivent dans la démarche de promotion de l’allaitement engagée au sein de pôle.

« En respectant, dans la bienveillance, le choix de chaque femme », précise Caroline Cochard, qui a pris la direction du pôle mère-enfant en septembre. « Nous intervenons sur une période très courte, où nous devons accompagner, sécuriser et démarrer l’allaitement dans les meilleures conditions ».

Une volonté qui fait partie du projet global de continuité des soins de la salle de naissance aux jours suivants, avec comme relai les professionnels de ville. « L’enjeu portant sur la fluidité du parcours, avec le plus de confort possible pour les patientes ».

Et ce même dans des situations plus complexes. La maternité de Reims-Bezannes a obtenu le statut de 2B, ce qui signifie que le service de néonatalogie peut garder les prématurés dès 31 semaines (d’aménorrhée) et 1,3kg. Ce statut n’existe dans aucune autre maternité privée de France.

« En cas de besoin, nous pouvons apporter une ventilation non-invasive, précise le docteur Benoît Emerique, gastro-pédiatre.C’est un changement dans les pratiques : avant, nous devions transférer l’enfant dès qu’il y avait nécessité d’assistance respiratoire.Maintenant, nous arrivons à le suivre et à le garder le plus longtemps possible. Cela rassure les parents. D’autant que nous sommes huit pédiatres à assurer des gardes 24h/24, avec des astreintes supplémentaires. »

Plusieurs de ces médecins sont sur-spécialisés : gastro-pédiatre, cardio-pédiatre, pneumo-pédiatre, endocrino-pédiatre… « C’est très rare d’avoir autant de sur-spécialités dans un service et c’est quelque chose que nous voulons continuer à développer, souligne Benoît Emerique. Cela permet une meilleure prise en charge des nouveau-nés, qui peuvent, de plus, avoir des avis spécialisés dès l’hospitalisation en néonatologie. »